Le prêt sur marge (Margin Lending) est un type de crédit qui permet à un individu d’investir en utilisant certains de ses actifs, tels que des actions, obligations, liquidités ou parts d’OPCVM, comme garantie.
Ce prêt sur marge est accordé à un acheteur sur marge. En anglais, il effectue une opération appelée « buying stock on margin ». La technique est une variante du gearing, qui consiste à emprunter de l’argent pour investir. Le margin lending s’effectue cependant le plus souvent dans le cadre d’un compte sur marge.
Le montant qu’il est possible d’emprunter de cette manière est calculé sur la base des positions financières ainsi que du Loan to Value Ratio (LVR) du portefeuille d’actifs de l’investisseur. Le LVR est le montant du crédit divisé par la valeur des titres financiers utilisés comme garantie.
Si la valeur des titres baissent relativement à la valeur du crédit, l’investisseur peut dépasser sa limite autorisée. Il fera alors l’objet d’un appel de marge (margin call) lui demandant, au choix, de réduire le montant du crédit, d’ouvrir une nouvelle position financière pour augmenter sa garantie ou encore de liquider ses positions pour que le LVR retombe sous la valeur contractuellement prévue.
Par conséquent, l’investisseur doit effectuer une veille permanente de la valeur de ses investissements dans le cas où il aurait recours à un prêt sur marge. Non seulement les titres mis en garantie peuvent être saisi en remboursement du prêt, mais des intérêts peuvent venir s’ajouter à la dette aggravant la situation financière de l’investisseur.
Un des bénéfices du prêt sur marge est l’opportunité d’augmenter l’exposition d’un investissement. En effet, la technique permet un certain effet de levier sur son investissement qu’il n’aurait pas été possible d’obtenir autrement.
L’investisseur peut alors améliorer son rendement sur un investissement et / ou acheter des titres supplémentaires pour diversifier son portfolio.
D’un point de vue fiscal, selon le pays d’imposition des plus-values de cession de valeurs mobilières, les intérêts versés peuvent être déductibles.
L’investisseur encourt bien entendu un risque additionnel par rapport à un placement au comptant. Exposé à un risque de marché plus important que ses liquidités, si les prix évoluent défavorablement, la perte peut s’avérer ruineuse pour l’investisseur.
De surcroît, le rendement total de ses investissements doit être supérieur aux intérêts supportés par son portefeuille. Sachant que les taux d’intérêts peuvent fluctuer, il est nécessaire pour l’investisseur d’apporter une vigilance supplémentaire à l’occasion du recours au margin lending.
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