L’actionnariat est une notion communément employée pour désigner la masse des actionnaires d’une société. 

C’est un concept souvent politisé et ce au titre de son acception la plus abstraite: celle renvoyant à l'idée d’une caste d’actionnaires, tirant les ficelles de nos plus éminentes sociétés anonymes. 

Bien au contraire, l’actionnariat est un terme qui, rattaché à quelques adjectifs, permet de renvoyer à des réalités plus ou moins précises. L’actionnariat peut ainsi être:  

• unique ;
• salarié ;
• familial ;
• concentré ;
• dispersé ;
• étatique ; 
• public ;
• étranger ; 
• mouvant ou instable ; 
• stable ;
• institutionnel ou financier ; 
• individuel ;
• populaire ; 
• industriel ; 

Toutefois, non seulement aucune structure type n’existe, mais encore ces types de composition actionnariale peuvent se combiner.

Par exemple, si « actionnariat familial » est traditionnellement synonyme d’actionnariat stable et concentré, il n’est pas exclusif de la qualification d’institutionnel ou d’industriel.

Également, un actionnariat dispersé n’implique pas nécessairement de l’instabilité. Un actionnariat concentré ne rime pas toujours avec stabilité. 

Conceptuellement, l’actionnariat possède une limite, celle des actions, titres financiers particuliers dont le régime juridique est défini aux articles L228-7 et suivants du Code de commerce ainsi qu’aux article L212-1 et suivants du Code monétaire et financier. 

Or, il ne faut pas oublier, qu’en coulisse, le pouvoir financier s’exerce également via les titres de dette, notamment ceux qui donnent accès au capital. Ces titres convertibles constituent un actionnariat « en puissance », pour des montants parfois très dilutifs.  

La notion d’actionnariat est, quoiqu’il en soit, essentielle pour analyser la composition actionnariale et en déduire les jeux de pouvoirs inhérents aux droits de vote des sociétés par actions.