Un marché primaire permet à une entreprise, une organisation ou un État d’émettre de nouveaux titres sur une place de marché et d’obtenir par ce biais un financement sous forme de dette ou de capital.
La rencontre entre les investisseurs initiaux et l’entité émettrice est prise en charge par une ou plusieurs banques d’investissement, souvent sous la forme d’un syndicat bancaire, afin de placer les titres selon des modalités différentes, comme le placement garanti ou le placement non garanti.
Les titres nouvellement émis sont ensuite négociés sur le marché secondaire, où le plus gros des échanges est réalisé au quotidien.
Pour une entreprise émettrice, la soumission de titres à la cotation sur un marché réglementé s’accompagne d’une procédure avec une réglementation spéciale à respecter.
En France, l’introduction en bourse (IPO en anglais) est régie par le dispositif légal encadrant les offres publiques de titres financiers, qui implique notamment l’établissement d’un prospectus à destination des investisseurs (Art. 412-1 du Code monétaire et financier).
Aux États-Unis, les entreprises émettrices doivent suivre une procédure spécifique auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) ainsi que d’autres régulateurs afin que soit approuvé leur projet d’introduction en bourse.
Pour les émetteurs d’obligations souveraines, le marché primaire est souvent organisé sur le modèle de l’adjudication à la hollandaise, c’est à dire une enchère inversée où l’on commence par un prix élevé mais qui est abaissé jusqu’à ce que le lot trouve preneur.
Ce sont les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT ou Primary Dealer en anglais) qui sont seuls habilités à commercer directement avec les organismes étatiques chargés de la gestion de la dette, comme l’agence France Trésor ou la Réserve fédérale des États-Unis (« Fed »).
Ces SVT assurent la liquidité de ce marché dans la mesure où ils doivent se porter contrepartie en tant qu'acheteur et vendeur des titres obligataires à l’intérieur d’une fourchette de prix.
Le marché primaire permet aux émetteurs de nouveaux titres de financer une restructuration ou une expansion de leur activité. La valorisation de ces titres inclus le risque de souscription, c’est à dire une souscription à un prix supérieur à celui qu’accordera le marché secondaire au titre concerné. L’investisseur du marché primaire paye donc en principe sensiblement moins que l’investisseur du marché secondaire.
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